dimanche 20 juin 2010

Aristote

Aristote (en grec ancien Ἀριστοτέλης / Aristotélês) est un philosophe grec né à Stagire (actuelle Stavros) en Macédoine (d’où le surnom de « Stagirite », Σταγειρίτης), en -384, et mort à Chalcis, en Eubée, en -322.

Sa conception de l'être comme « substance » (ou ontologie) et de la métaphysique comme « science de l'être en tant qu'être » influença l'ensemble de la tradition philosophique occidentale, d'Alexandre d'Aphrodise à Martin Heidegger en passant par Thomas d'Aquin, et orientale, d'Averroès et Maïmonide à Cordoue jusqu'au persan Avicenne en passant par les théologiens médiévaux de Byzance.

Véritable encyclopédiste, il s'est beaucoup intéressé aux arts (musique, rhétorique) et aux sciences (physique, biologie) de son époque ; il en théorisa les principes et effectua des recherches empiriques pour les appuyer. Sa conception de l'art poétique s'imposa dans l'esthétique classique. Sa théorie de la valeur influença la philosophie de l'économie de Karl Marx, et sa théorie de l'action (praxis) et de la prudence (phronèsis) marqua la philosophie politique et l'éthique d'Hannah Arendt. Le Stagirite est également considéré, avec les stoïciens, comme l'inventeur de la logique : il élabora une théorie du jugement prédicatif, systématisa l'usage des syllogismes et décrivit les rouages des sophismes.

Son œuvre comporte très peu de détails biographiques. De même, il n’existe guère de témoignages contemporains qui nous soient parvenus. Ses doxographes lui sont postérieurs de quelques siècles (Denys d’Halicarnasse, Diogène Laërce...). Sa biographie n’est donc connue que dans les grandes lignes.

Son époque est marquée par le renouveau de l’empire macédonien et le déclin de l’influence de la démocratie athénienne.

Aristote est né en -384 en Macédoine, à Stagire (d'où son surnom : le Stagirite), ville de Chalcidique. Stagire se trouve près de l'actuelle Stavro, proche du mont Athos. Son père, Nicomaque, était le médecin du roi Amyntas II de Macédoine. Sa mère, Phaéstis, était une sage-femme originaire de l'île d'Eubée. Il perdit à 11 ans son père, puis sa mère, et fut élevé par son beau-frère, Proxène d'Atarnée, à Atarnée, en Mysie, où il se lie d'amitié avec Hermias d'Atarnée, futur tyran de Mysie.

Comme Stagire était une colonie grecque et que sa mère venait d'une île grecque, Eubée, Aristote est grec.

Assoiffé de connaissance, il se rendit à Athènes. Il commença par suivre les cours d’Isocrate. Peu satisfait, il décida de rentrer à l’Académie de Platon à l’âge de 17 ans, vers -367, alors que Platon se trouvait en Sicile. Il y fut remarqué, notamment pour son intelligence. Platon lui donna même le droit d’enseigner, surtout la rhétorique, en tant que répétiteur.[3] Il resta 20 ans à l'Académie, jusqu'à la mort de Platon. Il peut donc dire, à ce moment : « Nous », au sens de « Nous, les platoniciens ».[4] Platon l'appelle "le lecteur" (ὁ ἀναγνώστης) ou "l'intelligence de l'école" (νοῦς τῆς διατριβῆς). Il est platonicien, mais critique, puisqu'il rejette la théorie des Idées, centrale chez Platon. Chacun connaît la célèbre formule : « Ami de Platon, mais encore plus de la vérité. » Aristote disait : « Ce sont des amis qui ont introduit la doctrine des Idées. (...) Vérité et amitié nous sont chères l'une et l'autre, mais c'est pour nous un devoir sacré d'accorder la préférence à la vérité. »

Sa première période de production se place donc à l'Académie (-366/-346). Il a commencé par écrire 19 œuvres, dont des dialogues, aujourd'hui perdus, de philosophie platonicienne : Gryllos ou de la rhétorique (polémique avec Isocrate), Le banquet, Le sophiste, Eudème ou de l'âme, Protreptique, Sur la philosophie ou du Bien, etc. Il s'oppose déjà, Platon vivant, à la théorie des Idées de Platon. Ensuite (à partir de -350), il forma l' Organon, le corpus logique : Catégories, De l'interprétation, Premiers Analytiques, Seconds Analytiques, Topiques, Réfutations sophistiques, quelques livres de Physique (I, II, VII ?), un livre du De l'âme (III), le début de la Métaphysique, le début de la Politique. Aucune chronologie n'est certaine.

Charles Darwin

Charles Robert Darwin (12 février 1809 – 19 avril 1882) est un naturaliste anglais dont les travaux sur l'évolution des espèces vivantes ont révolutionné la biologie. Célèbre au sein de la communauté scientifique de son époque pour son travail sur le terrain et ses recherches en géologie, il a formulé l'hypothèse selon laquelle toutes les espèces vivantes ont évolué au cours du temps à partir d'un seul ou quelques ancêtres communs grâce au processus connu sous le nom de « sélection naturelle ».

Darwin a vu de son vivant la théorie de l'évolution acceptée par la communauté scientifique et le grand public, alors que sa théorie sur la sélection naturelle a dû attendre les années 1930 pour être généralement considérée comme l'explication essentielle du processus d'évolution. Au XXIe siècle, elle constitue en effet la base de la théorie moderne de l'évolution. Sous une forme modifiée, la découverte scientifique de Darwin reste le fondement de la biologie, car elle explique de façon logique et unifiée la diversité de la vie.

L'intérêt de Darwin pour l'histoire naturelle lui vint alors qu'il avait commencé d'étudier la médecine à l'université d'Édimbourg, puis la théologie à Cambridge. Son voyage de cinq ans à bord du Beagle l'établit dans un premier temps comme un géologue dont les observations et les théories soutenaient les théories actualistes de Charles Lyell. La publication de son journal de voyage le rendit célèbre. Intrigué par la distribution géographique de la faune sauvage et des fossiles dont il avait recueilli des spécimens au cours de son voyage, il étudia la transformation des espèces et en conçut sa théorie sur la sélection naturelle en 1838.

Ayant constaté que d'autres avaient été qualifiés d'hérétiques pour avoir avancé des idées analogues, il ne se confia qu'à ses amis les plus intimes et continua à développer ses recherches pour prévenir les objections qui immanquablement lui seraient faites. En 1858, Alfred Russel Wallace lui fit parvenir un essai qui décrivait une théorie semblable, ce qui les amena à faire connaître leurs théories dans une présentation commune. Son livre de 1859, L'Origine des espèces, fit de l'évolution à partir d'une ascendance commune l'explication scientifique dominante de la diversification des espèces naturelles. Il examina l'évolution humaine et la sélection sexuelle dans La filiation de l'homme et la sélection liée au sexe, suivi par L'expression des émotions chez l'homme et les animaux. Ses recherches sur les plantes furent publiées dans une série de livres et, dans son dernier ouvrage[4], il étudiait les lombrics et leur action sur le sol.

Charles Darwin est né à Shrewsbury, dans le Shropshire (Angleterre), le 12 février 1809 dans la maison familiale, dite « maison Mount »[6]. Il est le cinquième d’une fratrie de six enfants d’un médecin et financier prospère, Robert Darwin (1766-1848) et de Susannah Darwin (née Wedgwood) (1765-1817). Il est le petit-fils du célèbre naturaliste et poète Erasmus Darwin (1731-1802) du côté paternel et de Josiah Wedgwood (1730-1795), du côté de sa mère. Chacune de deux familles est de confession unitarienne, bien que les Wedgwood aient adopté l’anglicanisme. Robert Darwin, plutôt libre-penseur, accepte que son fils Charles soit baptisé à l’église anglicane. Néanmoins, les enfants Darwin fréquentent avec leur mère la chapelle unitarienne. Le prêcheur de celle-ci devient le maître d’école de Charles en 1817. En juillet de la même année, Susannah Darwin décède alors que Charles avait huit ans. En septembre 1818, il entre au pensionnat de l’école anglicane voisine, l'école de Shrewsbury.

Darwin passe l’été de 1825 comme apprenti médecin auprès de son père qui soigne les pauvres du Shropshire. À l’automne de la même année, il part en Écosse, à l’université d'Édimbourg pour y étudier la médecine, mais il est révolté par la brutalité de la chirurgie et néglige ses études médicales. Il apprend la taxidermie auprès de John Edmonstone, un esclave noir libéré, qui lui raconte des histoires fascinantes sur les forêts tropicales humides d’Amérique du Sud. Plus tard, dans La Filiation de l'homme et la sélection liée au sexe, il se sert de cette expérience pour souligner que, malgré de superficielles différences d’apparence, « les Nègres et les Européens » sont très proches.

Durant sa seconde année, Charles Darwin rejoint la Société plinienne (ainsi nommée en hommage à Pline l'Ancien considéré comme le premier naturaliste), un groupe d’étudiants spécialement intéressés par l’histoire naturelle[C 1] et au sein de laquelle il fait quelques allocutions. Il devient un élève de Robert Edmond Grant, partisan de la théorie de l’évolution du naturaliste français Jean-Baptiste de Lamarck. (Erasmus Darwin, grand-père de Charles, avait d'ailleurs lui aussi des idées évolutionnistes.) Sur les rivages du Firth of Forth, Charles participe aux recherches de Grant sur les cycles vitaux des animaux marins. Ces recherches portent sur l’homologie, théorie selon laquelle tous les animaux ont des organes similaires ne différant que par leur complexité, ce qui indique leur ascendance commune. En mars 1827, Darwin fait un exposé devant ses camarades pliniens sur sa propre découverte : les spores noires souvent trouvées dans des coquilles d’huîtres sont selon lui les œufs d’une sangsue. Il suit également les cours de Robert Jameson, s’initie à la stratigraphie géologique, à la classification des plantes et utilise les riches collections du muséum de l'université, l’un des plus riches d’Europe de son temps.

À suivre...

samedi 19 juin 2010

Léonard de Vinci

Léonard de Vinci (Leonardo di ser Piero da Vinci, dit Leonardo da Vinci), né à Vinci le 15 avril 1452 et mort à Amboise le 2 mai 1519, est un peintre italien et un homme d'esprit universel, à la fois artiste, scientifique, ingénieur, inventeur, anatomiste, peintre, sculpteur, architecte, urbaniste, botaniste, musicien, poète, philosophe et écrivain.

Après son enfance à Vinci, Léonard est élève auprès du célèbre peintre et sculpteur florentin Andrea del Verrocchio. Ses premiers travaux importants sont réalisés au service du duc Ludovic Sforza à Milan. Il œuvre ensuite à Rome, Bologne et Venise et passe les dernières années de sa vie en France, à l'invitation du roi François Ier.

Léonard de Vinci est souvent décrit comme l'archétype et le symbole de l'homme de la Renaissance, un génie universel et un philosophe humaniste dont la curiosité infinie est seulement égalée par la force d'invention. Il est considéré comme un des plus grands peintres de tous les temps et peut-être la personne la plus talentueuse dans le plus grand nombre de domaines différents ayant jamais vécu[2].

C'est d'abord comme peintre que Léonard de Vinci est reconnu. Deux de ses œuvres, La Joconde et La Cène, sont des peintures très célèbres, souvent copiées et parodiées, et son dessin de l’Homme de Vitruve est également repris dans de nombreux travaux dérivés. Seules une quinzaine d'œuvres sont parvenues jusqu'à nous ; ce petit nombre est dû à ses expérimentations constantes et parfois désastreuses de nouvelles techniques et à sa procrastination chronique. Néanmoins, ces quelques œuvres, jointes à ses carnets, qui contiennent des dessins, des diagrammes scientifiques et des réflexions sur la nature de la peinture, sont un legs aux générations suivantes d'artistes seulement égalé par Michel-Ange.

Comme ingénieur et inventeur, Léonard développe des idées très en avance sur son temps, depuis l'hélicoptère, le char de combat, le sous-marin jusqu'à l'automobile. Très peu de ses projets sont construits, ou même seulement réalisables de son vivant, mais certaines de ses plus petites inventions comme une machine pour mesurer la limite élastique d'un câble entrent dans le monde de la manufacture. En tant que scientifique, Léonard de Vinci a beaucoup fait progresser la connaissance dans les domaines de l'anatomie, du génie civil, de l'optique et de l'hydrodynamique.

Léonard de Vinci est né le samedi 15 avril 1452 « à la troisième heure de la nuit », c'est-à-dire trois heures après l'Ave Maria, soit 22 h 30, au château de Vinci près de Florence, d’une relation amoureuse illégitime entre son père, Messer Piero Fruosino di Antonio da Vinci, notaire, chancelier et ambassadeur de la République florentine et descendant d’une riche famille de notables italiens, et sa mère, Caterina, une humble fille de paysans, dans le petit village toscan d’Anchiano, un village situé à deux kilomètres de Vince, sur le territoire de Florence en Italie. Une étude en 2006 note qu'il semble probable que Caterina soit une esclave venue du Moyen-Orient.

Léonard, ou plutôt Lionardo selon son nom de baptême, est baptisé puis passe ses cinq premières années chez son père à Vinci, où il est traité comme un enfant légitime. Il a cinq marraines et cinq parrains, tous habitant le village. Il reçoit une instruction et acquiert ainsi la lecture, l'écriture et l'arithmétique. Néanmoins, il n'étudie pas sérieusement le latin, base de l'enseignement traditionnel, et une orthographe chaotique montre que cette instruction n'est pas sans lacune : en tout cas, elle ne fut pas celle d'un universitaire.

À cette époque, les conventions d’appellation modernes ne se sont pas encore développées en Europe. Seules les grandes familles font usage du nom de leur appartenance patronymique. L’homme du peuple est désigné par son prénom auquel on adjoint toute précision utile : le nom du père, le lieu d’origine, un surnom, le nom du maître pour un artisan, etc. Par conséquent, le nom de l’artiste est Leonardo di ser Piero Da Vinci, ce qui signifie Leonardo, fils de maître Piero De Vinci ; néanmoins le « Da » porte une majuscule afin de distinguer qu'il s'agit d'un patronyme. Léonard lui-même signe simplement ses travaux Leonardo ou Io, Leonardo (« Moi, Léonard »). La plupart des autorités rapportent donc ses travaux à Leonardo sans le da Vinci. Vraisemblablement, il n’emploie pas le nom de son père parce qu’il est un enfant illégitime. « Vinci » provient du nom des « vinchi », plantes assimilables à des joncs, utilisées dans l'artisanat toscan et poussant près du ruisseau Vincio.

En 1457, il a 5 ans quand sa mère se marie avec Antonio di Piero Buti del Vacca da Vinci, un paysan de la ville, avec lequel elle aura cinq enfants. Il est alors admis dans la maison de la famille de son père, du village de Vinci, qui, entre-temps, a épousé une jeune fille d'une riche famille de Florence, âgée de 16 ans, Albiera degli Amadori. Celle-ci, sans enfants, reporte toute son affection sur Léonard, mais elle meurt très jeune en couches en 1464. Considéré dès sa naissance comme un fils à part entière par son père, il ne fut cependant jamais légitimé. Son père se maria quatre fois et lui donna dix frères et deux sœurs légitimes venus après Léonard. Il aura de bons rapports avec la dernière femme de son père, Lucrezia Guglielmo Cortigiani, et laissera une note l'appelant « chère et douce mère ».

Sa grand-mère paternelle, Lucia di ser Piero di Zoso, céramiste et proche de Léonard, est peut-être la personne qui l'initia aux arts. Un présage connu rapporte qu'un milan venu du ciel aurait fait un vol stationnaire au-dessus de son berceau, la queue de l'oiseau le touchant au visage.

Giorgio Vasari, le biographe du XVIe siècle des peintres de la Renaissance, raconte, dans Le Vite (1568), l'histoire d'un paysan local qui demanda à ser Piero que son talentueux fils peigne une image sur une plaque. Léonard peignit une image représentant un dragon crachant du feu, si réussie que ser Piero la vendit à un marchand d'art florentin, qui lui-même la revendit au duc de Milan. Entre-temps, après avoir réalisé un bénéfice, ser Piero acheta une plaque décorée d'un cœur transpercé d'une flèche, qu'il donna au paysan.

À suivre...

Thomas Edison

Thomas Edison (Thomas Alva Edison) (11 février 1847 à Milan Ohio - 18 octobre 1931 à West Orange, New Jersey), fondateur de General Electric, l'un des premiers empires industriels mondiaux, est reconnu comme l'un des inventeurs américains les plus importants et les plus prolifiques, revendiquant le nombre record de 1093 brevets[1]. Pionnier de l'électricité, diffuseur, vulgarisateur et perfectionneur de technologies d'avant-garde, il s'est également auto-proclamé inventeur du téléphone, du cinéma et de l'enregistrement du son[réf. nécessaire]. Il est parfois surnommé le magicien de Menlo Park, ville rebaptisée en son honneur en 1954.

l naît le 11 février 1847 à Milan dans l'Ohio. Fils de Samuel Edison, touche-à-tout, brocanteur, épicier, agent immobilier, charpentier, etc. Canadien d'origine néerlandaise et de Nancy Elliot Edison, ancienne institutrice canadienne d'origine écossaise. Il est cadet d'une famille modeste de sept enfants.

En 1853, alors qu'il est âgé de 7 ans, sa famille s'installe à Port Huron dans le Michigan. Son professeur, le révérend Engle, le considère alors rapidement comme un hyperactif stupide car il est trop curieux, pose trop de questions et n'apprend pas rapidement. Après 3 mois de cours, sa mère offusquée décide de lui faire l'école elle-même. Il complète ensuite sa formation de base en parfait autodidacte en dévorant tous les livres de science de sa mère.

En 1857, âgé de 10 ans, Thomas possède déjà un vrai petit laboratoire de chimie dans le sous-sol de la maison de ses parents pour développer son intelligence pratique.

En 1859, âgé de 12 ans, Thomas devint vendeur de journaux, boissons, cigares, cigarettes, bonbons, dans le train de la « Grand Trunk Railway » qui fait l'aller-retour quotidien Port Huron-Detroit. Avec l'argent gagné, il s'achète une presse d'imprimerie d'occasion qu'il installe dans un wagon à bagage pour la rédaction et l'impression (durant les trajets) de son propre mini journal hebdomadaire « le Weekly Herald » tiré à 500 exemplaires.

En 1860 il est autorisé à aménager son laboratoire de chimie dans son wagon à bagage-imprimerie. Il poursuit ses expériences durant les haltes de 5 heures à Détroit. Il s'intéresse également au télégraphe du train inventé en 1838 par Samuel Morse. Une embardée du train renverse un jour du phosphore et provoque un incendie ce qui lui vaut son renvoi immédiat avec ses premiers 2 000 dollars de gain commercial fièrement gagnés.

À suivre...

samedi 12 juin 2010

Sigmund Freud

Sigmund Freud (prononciation allemande : ˈsiːkmʊnt ˈfʁɔʏt), né Sigismund Schlomo Freud le 6 mai 1856 à Freiberg, Moravie (Autriche, aujourd'hui Příbor en République tchèque) et mort le 23 septembre 1939 à Londres (Royaume-Uni), est un médecin neurologiste, fondateur de la psychanalyse.

Médecin juif viennois, il fait la rencontre de plusieurs personnalités importantes pour le développement de la psychanalyse, dont il sera le principal théoricien. Son amitié avec Wilhelm Fliess, sa collaboration avec Joseph Breuer, sa rencontre avec de nombreuses personnalités, son passage à la Salpêtrière de Jean-Martin Charcot enfin vont le conduire peu à peu à penser autrement les processus psychiques, et en premier lieu l'inconscient, le rêve et la névrose.

D'abord seul, Freud regroupe ensuite autour de lui une nouvelle génération de thérapeutes, qui échangent sur l'élaboration de ce que sera la psychanalyse, d'abord en Autriche, à Paris, puis aux États-Unis. En dépit des scissions internes et des critiques émanant de la psychiatrie traditionnelle notamment, et malgré les années de guerre, la psychanalyse s'installe comme une nouvelle discipline des sciences humaines dès 1920. Freud, menacé par le régime nazi, quitte ensuite Vienne, pour s'exiler à Londres, où il meurt en 1939.

Le philosophe Paul Ricœur le situe aux côtés de Karl Marx et de Friedrich Nietzsche comme étant l'un des trois grands « maîtres du soupçon », de ceux qui ont induit le doute dans la conception philosophique classique du sujet. La « psychanalyse », dont le terme apparaît en 1896, repose sur plusieurs hypothèses et concepts élaborés par Freud. D'abord, l'hypothèse de l'inconscient révolutionne la représentation du psychisme. La technique de la cure, dès 1898 et d'abord sous la forme de la méthode cathartique avec Joseph Breuer puis le développement de la cure type, est la seconde acquisition de la psychanalyse. D'autres concepts, comme ceux de refoulement, de censure, de narcissisme, de moi et d'idéal du moi, ou davantage métapsychologiques comme les pulsions, la première topique et la seconde topique, le complexe d'Œdipe ou le complexe de castration entre autres, vont peu à peu développer et complexifier la théorie psychanalytique, à la fois « science de l'inconscient » selon Paul-Laurent Assoun et savoir sur les processus psychiques et thérapeutiques.

L'histoire de la vie de Freud et celle, concomitante, de la création de la psychanalyse, a fait l'objet de centaines d'articles et de quelques dizaines de biographies, dont la plus connue est la monumentale biographie consacrée par Ernest Jones, proche contemporain de Freud, qui est devenue une référence incontournable bien que critiquée pour ses aspects hagiographiques. Le premier biographe fut cependant Fritz Wittels, qui publie en 1924 Freud. L'homme, la doctrine, l'école. L'écrivain Stefan Zweig a lui aussi écrit une biographie enthousiaste de son ami Freud. Selon Elisabeth Roudinesco, historienne de la psychanalyse, c'est sans doute Zweig qui brosse le portrait de Freud le plus réaliste. Le médecin de Freud, Max Schur, a également narré le rapport de Freud à la mort et à la maladie qui devait l'emporter en 1939[4]. De nombreux contemporains de Freud lui ont également consacré une biographie, souvent hagiographique tels Lou Andreas-Salomé, Thomas Mann, Siegfried Bernfield, Ola Andersson, Kurt Robert Eissler, Carl Schorske. Didier Anzieu a, lui, publié une biographie très détaillée de l'auto-analyse de Freud et du processus créatif qui en a découlé[5]. Marthe Robert est l'auteur d'une biographie davantage littéraire. Plus récemment, c'est Henri F. Ellenberger qui a consacré une partie de son livre à Freud en enquêtant notamment sur le devenir de certains des patients de Joseph Breuer et de Freud dans Histoire de la découverte de l'inconscient. Frank Sulloway de son côté a développé une thèse qui soutient qu'avec la psychanalyse, Freud a produit un modèle « cryptobiologique ». Ces dernières années des ouvrages plus polémiques, parfois sous forme de réquisitoires ont été édités, notamment celui de Mikkel Borch-Jacobsen et Sonu Shamdasani, ou de Bénesteau entre autres. Alain de Mijolla, enfin, a publié un écrit sur Freud et la France qui analyse les relations complexes entre Freud, la psychanalyse et la France jusqu'en 1945.


vendredi 11 juin 2010

Albert Einstein

Albert Einstein (né le 14 mars 1879 à Ulm, Wurtemberg, et mort le 18 avril 1955 à Princeton, New Jersey) est un physicien qui fut successivement allemand, puis apatride (1896), suisse (1901), et enfin helvético-américain (1940).

Il publie sa théorie de la relativité restreinte en 1905, et une théorie de la gravitation dite relativité générale en 1915. Il contribue largement au développement de la mécanique quantique et de la cosmologie, et reçoit le prix Nobel de physique en 1921 pour son explication de l’effet photoélectrique. Son travail est notamment connu pour l’équation E=mc², qui établit une équivalence entre la matière et l’énergie d’un système.

Son père, Hermann Einstein, est né le 30 août 1847 à Buchaun, et meurt le 10 octobre 1902 à Milan. Il épouse Pauline Koch le 8 août 1876. Trois ans plus tard, le 14 mars 1879, Albert Einstein naît dans leur appartement à Ulm en Allemagne ; c’est leur premier enfant. Son intérêt pour la science est éveillé dans son enfance par une boussole à l’âge de cinq ans, et le livre La Petite Bible de la géométrie, à treize ans.

Il fait ses études primaires et secondaires à la Hochschule d’Aargau en Suisse, où il obtient son diplôme le 30 septembre 1896. Il a d’excellents résultats en mathématiques, mais refuse de s’instruire en biologie et en sciences humaines, car il ne perçoit pas l’intérêt d’apprendre des disciplines qu’il estime déjà largement explorées. Il considère alors la science comme le fruit de la raison humaine et de la réflexion. Il demande à son père de lui donner la nationalité suisse afin de rejoindre sa famille émigrée à Milan en Italie.

Il entre à l’École polytechnique fédérale de Zurich (ETH) en 1896 après y avoir cependant raté son premier examen d’entrée. Il s’y lie d’amitié avec le mathématicien Marcel Grossmann, qui l’aide plus tard en géométrie non euclidienne. Il y rencontre aussi Mileva Maric, sa première épouse. Il obtient avec justesse son diplôme en 1900 s’avouant lui-même dans son autobiographie, « incapable de suivre les cours, de prendre des notes et de les travailler de façon scolaire »[2].

Au cours de cette période, il approfondit ses connaissances en autodidacte par la lecture de livres de référence, comme ceux de Boltzmann, de Helmholtz et de Nernst. Son ami Michele Besso l’initie aux idées de la Mécanique de Ernst Mach. Selon plusieurs biographies, cette période de 1900 à 1902 est marquée par la précarité de sa situation : il postule à de nombreux emplois sans être accepté. La misère d’Albert Einstein préoccupe son père qui tente en vain de lui trouver un poste. Albert se résigne alors à s’éloigner du milieu universitaire pour trouver un emploi dans l’administration. En 1901, il publie son premier article scientifique dans les Annalen der Physik, et cet article est dédié à ses recherches sur la capillarité.

Le premier enfant d’Albert Einstein, Lieserl, naît à la fin de l’année 1902. Son existence fut longtemps ignorée des historiens, et il n’existe aucune information connue sur son devenir. Albert et Mileva se marient en 1903, son père lui ayant finalement donné sa permission sur son lit de mort. En 1904, le couple donne naissance à Hans-Albert, puis Eduard Einstein en 1910.

En 1902, il est embauché à l’Office des brevets de Berne, ce qui lui permet de vivre correctement tout en poursuivant ses travaux. Durant cette période, il fonde l’Académie Olympia avec Conrad Habicht et Maurice Solovine, qui traduisit plus tard ses œuvres en français. Ce cercle de discussion se réunit au 49 de la rue Kramgasse, et organise des balades en montagne. Einstein partage le résultat de ses travaux avec Conrad Habicht et lui envoie les articles qu’il publie pendant l’année 1905 concernant les fondements de la relativité restreinte, l’hypothèse des quanta de lumière et la théorie du mouvement brownien, et qui ouvrent de nouvelles voies dans la recherche en physique nucléaire, mécanique céleste, etc. L’article portant sur le mouvement brownien prend appui sur des travaux qu’Einstein développe plus tard et qui aboutissent à sa thèse, intitulée Eine neue Bestimmung der Moleküldimensionen (« Une nouvelle détermination des dimensions moléculaires » en allemand), et à son diplôme de doctorat le 15 janvier 1906.

En 1909, Albert Einstein est reconnu par ses pairs, en particulier Planck et Nernst qui souhaitent l’inviter à l’université de Berlin. Le 9 juillet 1909, il est distingué docteur honoris causa par l’université de Genève.[2] Les offres d’emplois se multiplient. En 1911, il est invité au premier Congrès Solvay, en Belgique, qui rassemble les scientifiques les plus connus. Il y rencontre entre autres Marie Curie, Max Planck et Paul Langevin. En 1913, Albert est nommé à l’Académie des sciences de Prusse.

En 1914, il déménage en Allemagne et habite à Berlin de nombreuses années. Les propositions d’emploi qu’il reçoit lui permettent de se consacrer tout entier à ses travaux de recherche. Mileva et Albert se séparent, et ce dernier commence à fréquenter une cousine berlinoise, Elsa. À l’ouverture du conflit de la Première Guerre mondiale, il déclare ses opinions pacifistes. La ville de Berlin s’était engagée à lui fournir une maison, mais Albert Einstein obtient finalement un terrain sur lequel il fait construire une maison à ses frais. Situé à Caputh, près du lac de Havelsee, l’endroit est calme et lui permet de faire fréquemment de la voile.

En 1916, il publie un livre présentant sa théorie de la gravitation, connue aujourd’hui sous le nom de la relativité générale. En 1919, Arthur Eddington réalise la mesure de la déviation que la lumière d’une étoile subit à proximité du Soleil, cette déviation étant une des prévisions découlant de cette théorie. Cet évènement est médiatisé, et Einstein entreprend à partir de 1920 de nombreux voyages à travers le monde. En 1925, il est lauréat de la médaille Copley, et en 1928, il est nommé président de la Ligue des Droits de l’homme. En 1935, il devient lauréat de la Médaille Franklin.

La situation s’assombrit en Allemagne dans les années 1920, et il subit des attaques visant ses origines juives et ses opinions pacifistes. Sa sécurité est menacée par la montée des mouvements nationalistes dont celle du parti nazi. Peu après l’arrivée d’Hitler au pouvoir, au début 1933, il apprend que sa maison de Caputh a été pillée par les nazis, et il décide de ne plus revenir en Allemagne. Après un court séjour sur la côte belge, il s’installe aux États-Unis, où il travaille à l’Institute for Advanced Study de Princeton. Ses recherches visent à élaborer une théorie unifiant la gravitation et l’électromagnétisme, mais sans succès, ce qui le détourne peut être d’autres recherches dans des domaines plus fructueux.

Le 2 août 1939, il rédige une lettre à Roosevelt qui contribue à enclencher le projet Manhattan.

Einstein meurt le 18 avril 1955 d’une rupture d’anévrisme, et l’autopsie révèle que son cerveau est marqué d’une hypertrophie de l’hémisphère gauche. Ses cendres sont éparpillées dans un lieu tenu secret, conformément à son testament. Mais en dépit de ses dernières volontés, son cerveau et ses yeux sont préservés par le médecin légiste ayant effectué son autopsie.

Son fils Eduard, atteint d’une possible schizophrénie, passe la majeure partie de sa vie dans une clinique en Suisse, et son autre fils Hans-Albert devient ingénieur en Californie.

À suivre...

Nikola Tesla

Nikola Tesla (serbe cyrillique : Никола Тесла), né le 10 juillet 1856 à Smiljan, Empire d'Autriche (aujourd’hui en Croatie), et mort le 7 janvier 1943 à New York, États-Unis, d’origine serbe émigré aux États-Unis, est un inventeur et ingénieur, dans le domaine de l’électricité.

Il est souvent considéré comme l’un des plus grands scientifiques dans l’histoire de la technologie, pour avoir déposé plus de 700 brevets (qui sont pour la plupart attribués à Thomas Edison)[1],[2] traitant de nouvelles méthodes pour aborder la « conversion de l’énergie ». Tesla est donc reconnu comme l’un des ingénieurs les plus créatifs de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Pour sa part, il préférait plutôt se définir comme un découvreur.

Ses travaux les plus connus et les plus largement diffusés portent sur l’énergie électrique. Il a mis au point les premiers alternateurs permettant la naissance des réseaux électriques de distribution en courant alternatif, dont il est l’un des pionniers. Tesla s’est beaucoup intéressé au monde moderne et à l’électricité qui était le noyau de ses inventions. Il est connu pour avoir su profiter du caractère ondulatoire de l'électromagnétisme (théorisé par James Clerk Maxwell en 1864), en utilisant les fréquences propres des composants des circuits afin de maximiser leur rendement.

Nikola Tesla est né le 10 juillet 1856 à Smiljan, dans la Croatie militaire dépendant de l'Empire d'Autriche, situé aujourd'hui en Croatie. Il est l'avant dernier d'une famille de cinq enfants. Ses parents sont tous deux issus de familles serbes de religieux orthodoxes (tesla est un mot serbe qui signifie herminette). Le père de Nikola, Milutin Tesla, est le prêtre orthodoxe de Smiljan.

Dès son enfance, suite à divers évènements (notamment la mort de son frère aîné Danijel), il développe selon lui des aptitudes intellectuelles hors du commun, dont il témoigne dans son autobiographie[3] comme une mémoire photographique, un génie inventif, ainsi qu'un don de visualisation lui rendant maquettes et schémas inutiles. À 17 ans, il commence à inventer et apparaît comme un autodidacte.

En 1875, il entre à l’école polytechnique de Graz, en Autriche, où il étudie les mathématiques, la physique et la mécanique. Une bourse lui est attribuée par l'administration des Confins militaires, le mettant à l'abri des problèmes d'argent. Ceci ne l'empêche cependant pas de travailler avec acharnement pour assimiler le programme des deux premières années d'études en un an. L'année suivante, la suppression des Confins militaires retire toute aide financière à Tesla, hormis celle, très maigre, que peut lui apporter son père, ce qui ne lui permet pas d'achever sa seconde année d'études.

Après quelques années passées à chercher du travail, Nikola Tesla débute en tant qu'ingénieur en 1881, à Budapest, à l'Office central du télégraphe du gouvernement hongrois.

Il s'intéresse aussi à la mythologie hindoue, puis au sanskrit comme Oppenheimer.

À suivre...